COLLOQUE SUR L'EUROPE

Quelques jours après la fête de l’Europe, l’UDF a organisé, samedi 13 mai, un colloque sur ce thème intitulé : « un nouvel élan pour l’Europe ».

Au cours de cette journée, l’UDF a tenu à réaffirmer ses ambitions européennes et son souhait de relancer le projet européen qui semble en panne depuis l’échec du référendum constitutionnel.
Réunissant élus, chercheurs et responsables associatifs, les débats ont révélé l’attente très grande d’une Europe forte et démocratique.

Le colloque s’est déroulé en trois temps.

Une première table-ronde a dressé un état des lieux de la situation : l’Europe après le 29 mai : la construction est-elle bloquée ? La crise politique et économique de l’Europe.

La deuxième table-ronde avait comme objectif de redéfinir le projet européen : quelle place pour l’Europe dans le monde ? Quelle identité européenne ?

Enfin lors de la dernière table-ronde, les intervenants se sont efforcés d’identifier les moyens de relance du projet européen : comment faire connaître et aimer l’Europe ? Faut-il de nouvelles politiques communes ?

Le discours de François Bayrou

En préambule, François Bayrou a salué le fait que pour la première fois en onze mois, la question européenne soit abordée d'une manière positive "l'Europe est de retour" s'est il exclamé en clôture du colloque organisé par l'UDF. Puis, il est revenu sur les raisons du non français, réfutant les explications avancées par certains, selon lesquelles les Français auraient été abusés par les partisans du non. Le Président de l'UDF considère au contraire que le non français était lié à la perception des Français "de la France et de la modernité". En dépit du fait que l'Europe a été créée pour apporter une protection aux citoyens, les Français ont "ressenti que les gouvernants voulaient se servir de l'Europe pour imposer une certaine évolution du monde, vécue comme une contrainte qui ne répondait pas à leurs attentes" a-t-il dénoncé.
François Bayrou s'est prononcé pour la rédaction d'un nouveau texte plus simple et plus lisible, "que nous disions quelle est la vocation de l'Europe, à quelle attente elle répond. Quelque chose qui dise les principes, et après un nombre de règles très limité en un nombre de pages très limité", sur lequel les citoyens européens seraient amenés à se prononcer le même jour, au moment des élections européennes de 2009.
Sur l'avenir, François Bayrou a rejeté la proposition de création d'un consortium de grands pays, estimant que "ce n'est pas le nombre qui fait l'influence".
Enfin, le président de l'UDF a avancé une piste de réflexion pour renforcer l'intégration européenne, reprenant l'idée selon laquelle "l'Europe de l'avenir ce pourrait être une fédération dans une confédération". Les pays qui aujourd'hui partagent l'euro pourraient réfléchir sur cet approfondissement démocratique et politique.